À travers la présentation de plusieurs études dédiées au radon et à son caractère cancérigène, l'Institut de Veille Sanitaire (INVS) rappelle qu'en France les risques ne sont pas négligeables et recommande une politique de santé publique renforcée. D'après les mesures disponibles, la France détient, en effet, une concentration moyenne en radon relativement élevée à environ 90 Bq/m3. En employant divers modèles de risque, des scientifiques ont évalué le nombre de décès annuels par cancer du poumon attribuables au radon en France. Ce chiffre est loin d'être négligeable car l'étude fait état de plus de 1.200 décès sur l'ensemble du territoire. En se basant sur plusieurs études, l'INVS estime que la problématique du radon n'est pas suffisamment expliquée et diffusée malgré les certitudes concernant les risques encourus.
Aujourd'hui, la science a pu démontrer de manière convaincante l'existence d'une association entre le cancer du poumon et l'exposition au radon. Ainsi, le défi est maintenant de communiquer ces informations à tous les acteurs et d'aider les décideurs à la réaliser des actions pertinentes à tous les niveaux, explique Hajo Zeeb, Professeur d'Épidémiologie à l'Institut allemand de statistique médicale, d'épidémiologie et d'informatique, dans le Bulletin épidémiologique Hebdomadaire de l'INVS publié le 15 mai dernier.
Article publié le 18 mai 2007